Présentation du village

Bois d'Amont

Avec ses 1684 habitants, la commune de Bois d'Amont s’étend sur 4 km avant la frontière suisse.

Entre le lac des Rousses (France) et le lac de Joux (Suisse), dans une ancienne vallée glaciaire, dominée par le massif du Noirmont d’un côté et la forêt du Risoux de l’autre, et où serpente la rivière de l’Orbe.

Bois d’Amont est situé dans le Haut-Jura dans le Val d’Orbe, à la frontière suisse entre les Rousses et la Vallée de Joux.

Les deux routes longitudinales qui traversent la commune ont été construites sur le sol dur des moraines, le fond de la vallée étant occupé par une immense tourbière. Les moines de Saint Claude appelaient cette contrée « les Joux noires », désignant ainsi les forêts impénétrables de sapins couvrant les hautes chaînes. Son altitude moyenne de 1100 m détermine en grande partie le climat qui est rude.
Tous les commerces indispensables sont installés au village : boulangerie, supermarché, presse-tabac-librairie, garages, magasins de sport, bars, restaurants. Vous trouverez aussi une pharmacie et un centre de soins infirmiers. 

Quelques chiffres…

  • 1684 habitants au dernier recensement de 2018, 
    Superficie : 12,06km²,
  • La densité de la population est de 138 habitants au km²,
  • Altitude : entre 1042 et 1310 mètres,
  • 50 hectares d’espaces verts.

Le tourisme

Bois d’Amont est l'un des quatre villages de la station des Rousses. La station propose 4 domaines skiables pour le ski alpin : les Jouvencelles, la Serra, le Noirmont et la Dôle (en Suisse) ; soit plus de 40 km de pistes. Elle offre également 250 km de pistes de ski de fond dans les forêts du Massacre et du Risoux, dans la Vallée ainsi que sur le domaine suisse.
La Station est reconnue pour la qualité des services proposées à travers plusieurs labels : Flocon Vert, Tourisme et Handicap, Qualité Tourisme, … Situé en plein cœur des Montagnes du Jura, à 1 100 mètres d’altitude, Bois d’Amont est le dernier village avant de passer en Suisse. Venir à Bois d’Amont c’est la garantie d’un séjour rythmé par la diversité des activités, la beauté des paysages et le calme de la montagne.

> L'Office du tourisme de Bois D'Amont

Les figures locales

Bois d'Amont est une terre de champions !
Grâce à ses champions de ski, le village à la chance de rythmer ses animations hivernales :
Léonce CRETIN, ski de fond,
Désiré LACROIX, ski alpin,
Victore ARBEZ, ski de fond,
Léo LACROIX, ski alpin,
Jean-Paul VANDEL, ski de fond,
Pierre SALVI, ski de fond,
Michel CART-LAMY, Biathlon,
Jason LAMY-CHAPPUIS, combiné nordique,
Sébastien LACROIX, Combiné nordique,
Romain VANDEL, ski de fond,
Cyril MIRANDA, ski de fond.

Le Blason de Bois d'Amont

Blasonnement :

  • Ecartelé : au premier fond d’écorce à lame de scie circulaire chargée d’un rabot à bois ;
  • au deuxième écru au sapin ;
  • au troisième écru au clocher en dôme ;
  • au quatrième fond d’écorce au skieur de fond.

Sur le blason on retrouve la scie circulaire et le rabot pour la boissellerie, le sapin pour les forêts qui entourent le village, le clocher typique de l’église et le skieur de fond pour rappeler que Bois d’Amont est une station de sports d’hiver qui a fourni de nombreux champions de ski nordique.

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Formation du village

Deux éléments principaux expliquent la particularité du village s’étendant sur 4 km de long de part et d’autre de l’Orbe.

L’habitat :

Les premières constructions furent des loges en bois abritant bergers et bûcherons. La deuxième forme d’implantation humaine à Bois d’Amont fut le village-rue s’étendant sur toute la longueur de la commune. La troisième forme d’habitat est l’habitat regroupé. C’est la plus récente, elle se situe autour de l’église.

Le partage du territoire – Au 16ème siècle, le territoire a été partagé entre les habitants de façon à ce que chacun ait en sa possession un accès à l’eau de l’Orbe, une partie des terres riches du fond de la vallée, un terrain au pied du versant du Noirmont ou du Risoux pour bâtir une habitation, un morceau de pâture, une parcelle boisée et enfin un secteur de replat en herbe pour le bétail en été. Ainsi le territoire a été divisé en lanières, de chaque coté de la vallée, depuis l’Orbe jusqu’en haut de la montagne.

Les fontaines – Il reste encore 33 fontaines réparties sur l’ensemble de la commune.

Forêt :

Les forêts qui entourent Bois d’Amont sont principalement composées de trois essences d’arbres : l’épicéa, le hêtre et le sapin.

La forêt du Risoux, qui fut un passage privilégié pendant la seconde guerre mondiale pour les Juifs tentant de gagner la Suisse, connut aussi la contrebande du bois au moment où la frontière n’était pas bien fixée.

Par son étendue, son altitude et la diversité de ses milieux naturels, le « Risoux » représente une valeur biologique considérable. Les pessières sont ainsi favorables à une petite orchidée, la listère cordée, ainsi qu’aux myrtilles et aux airelles. La Chaux Sèche, la Roche du Creux sont des pelouses sommitales avec une flore remarquable (nigritelle noire, campanule en thyrse)… 

L’agriculture :

Au début du 19ème siècle, avec 301 ha, les terres labourables représentaient 25% du territoire communal. Les principales cultures se résumaient à la production d’orge, d’avoine et de pommes de terre, et n’étaient pas suffisantes pour nourrir le bétail et les habitants. En 1924, la superficie des terres labourables n’était plus que de 8 à 9 ha. Aujourd’hui, elles ont complètement disparu.

L’élevage :

Avec le découpage parcellaire cité plus haut, chaque famille possédait une ou plusieurs vaches. Pendant environ 7 mois sur l’année, le bétail doit rester en stabulation, nécessitant une quantité importante de fourrage. Durant l’été, les bêtes sont en pâture dans la vallée ou sont montées sur les Petits Plats, les Loges, dans le Risoux ou le Noirmont.

Le cheptel bovin a atteint 600 têtes en 1924. Il n’était plus que de 50 en 1999.

L’artisanat :

Le besoin de trouver des revenus complémentaires à l’agriculture a poussé les habitants de Bois d’Amont à se tourner vers l’artisanat. La production est variée. En voici quelques exemples…

  • Les échalas : tuteurs de vigne en épicéa, produits entre 1700 et 1780. Ils ont été les premiers objets exportés.
  • Les boîtes à pharmacie : elles ont été fabriquées pendant un siècle environ avec une production prospère à la fin du 19ème siècle, et surtout pendant la guerre de 1914-1918, où les besoins en produits pharmaceutiques se sont accrus.
  • La boîte à fromage : sa production, la seule qui connut une évolution industrielle, fut celle qui mobilisa le plus d’artisans. Les premières boîtes à fromage en carton ont été fabriquées en 1964. En 1945, il existait 22 ateliers artisanaux. Aujourd’hui, il ne reste plus que 2 unités de production : l’usine Lacroix Emballages et la fabrique des Gavottes.
  • Les boîtes postales : aussi appelées boîtes à glissière, elles ont été fabriquées dès le début du 20ème siècle, et étaient utilisées pour le transport des valeurs déclarées. En 1914, il existait 15 sortes de boîtes postales.
  • Les blocs perforés : servant au transport des éprouvettes et des flacons pharmaceutiques, ils ont été fabriqués depuis la fin du 19ème siècle.
  • Les cabinets d’horloge : entre 1780 et 1850, ce fut une spécialité de certains artisans qui les fabriquèrent et décorèrent. Cette activité va progressivement disparaître à partir des années 1930.
  • Les tavaillons : ce sont des morceaux de bois fendus, posés sur les toits ou les murs pour isoler les maisons.
  • La tabletterie : activité consistant à assembler des morceaux de bois (tablettes) pour former des boîtes ou autres objets et qui fit travailler de nombreux artisans au village.
  • Les skis : à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle, les skis ont été fabriqués par les menuisiers du village. L’usine de skis Vandel est réputée pour ses innovations dans la fabrication des skis de fond. C’est la dernière structure française fabriquant encore des skis de fond.
  • Les canalisations : au siècle dernier, des Bois d’Amoniers ont creusé des canalisations dans des troncs d’épicéa. Certaines de ces canalisations d’eau descendant du Noirmont et du Risoux datent de cette époque.

Le travail du bois faisait vivre plus de 50 ateliers familiaux en 1945, contre 49 en 1954, 20 en 1987 et 16 en 1999. Aujourd’hui, il n’en reste plus que deux. 

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